| Passager (Avignon 2008) |
Véronique, directrice d’une importante agence de publicité, héberge Serge depuis quelques mois, dans sa vie et son appartement. Un matin, au hasard d’une querelle sans importance, Serge lui annonce son départ. Sans explication. Simplement semble-t-il parce que la passion s’en est allée et que la liberté de Serge lui impose de fuir les habitudes.
Simplement ? Rien n’est moins sûr avec Véronique qui n’est pas femme à se résigner devant l’imprévu. A moins, bien entendu, que la vérité dite avec douceur ne soit encore plus âpre à entendre que l’annonce abrupte d’un départ.
Passager est la pièce de cette rupture qui se dérobe et s’accomplit. La pièce explore, avec minutie, cruauté et humour, le cheminement d’une parole qui tarde à se livrer après avoir tenté un « passage » en force.
Passager est tristement fidèle à la vie : il suffit d’un éblouissement pour se plaire ; il faut tant de mots pour se quitter …
Passager refuse toutefois de se complaire dans la douleur : à travers de nombreux instants souriants comme autant de contrepoints, Passager parcourt un arc-en-ciel de sentiments fragiles, contradictoires, profonds, hésitants, ambigus. Humains, tout simplement